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Place Jean XXIII

Notre visite se poursuit par la place Jean XXIII, se situant pratiquement au centre de notre paroisse, à l’intersection des avenues Pasteur, Marie de Champagne, Marguerite Buffard et des rues Ambroise Cottet et du lieutenant P. Murard.

Mais qui est Jean XXIII ? Personnage marquant du XXème siècle, Angélo Guiesepe Roncalli est né le 25 novembre 1881 à Sotto iI Monte près de Bergame en Italie. A 23 ans, il obtient son doctorat en théologie et est ordonné prêtre. Nommé archevêque en 1925, il est envoyé comme visiteur apostolique en Bulgarie. A la fin de la 2 guerre mondiale, en 1944, il est nommé nonce apostolique à Paris. Ensuite cardinal et patriarche de Venise, il fut élu pape à la mort de Pie XII, et prit le nom de Jean XXIII en 1958.

Sa principale action en tant que pape reste la convocation du concile Vatican II. Il provoque « l’aggiornamento », c’est à dire une profonde remise à jour des enseignements, de la discipline et de l’organisation de I’Eglise, provoquant un renouveau sans précédent dans la vie religieuse. II écrit sept encycliques, notamment « Pacem in Terris » dont nous célébrons le 40 anniversaire cette année.

Jean XXIII est mort le 30 juin 1963 au Vatican à l’âge de 82 ans. Il a été béatifié le 3 septembre 2000.

Avant 1938, était-ce réellement une place ? A considérer la configuration des lieux à l’époque, on peut parler de simple carrefour formé par la longue rue de Paris (devenue avenue Pasteur) qui se prolongeait tout droit vers La Chapelle St Luc, traversant la voie ferrée par un passage à niveau. Débouchant sur cette rue, la rue des Marots (portion qui est devenue rue du Lieutenant Pierre Murard), dès cette intersection, une suite de propriétés dans l’alignement de ce qui existe encore abritait des habitations et en particulier le Foyer Saint Martin avec ses salles d’entraînement pour l’Avant Garde Troyenne (SGT), de théâtre/cinéma, de cercle d’études, et surtout le logement des vicaires de la paroisse.

De l’autre côté débouchait la rue Ambroise Cottet et rien n’a changé puisqu’on y trouvait le lycée de jeunes filles (devenu lycée Marie de Champagne) construit à la place du petit séminaire confisqué en 1905 et rasé. Seule, la chapelle a été préservée.

C’est en 1938 que la compagnie des chemins de fer décidait la construction du pont enjambant la voie ferrée et ainsi créant l’avenue Marguerite Buffard (nom donné après la Libération). Ces travaux ont nécessité une emprise importante. Les constructions entre la rue du Lieutenant Pierre Murard et l’actuelle agence du Crédit Agricole ont été rasées, le foyer St Martin a vu sa superficie réduite considérablement. Avec cette nouvelle voie le carrefour s’est trouvé élargi et on a pu alors le qualifier de place, dite de St-Martin. En 1988 un promoteur immobilier a pris possession du terrain du foyer et y a érigé ce curieux immeuble que d’aucuns appellent « le navire ».

A cette époque, le carrefour a été aménagé dans sa configuration actuelle et a pris le nom de place Jean XXIII, et l’avenue Pasteur dans sa portion après la place a adopté le même nom que le lycée.

Ce « navire » n’a pas provoqué le naufrage des associations puisque le Foyer St-Martin est toujours actif dans les activités de la Paroisse et que I’AGT continue sa mission dans différents domaines au service des jeunes.

Nb : Pour en savoir plus sur le Foyer St-Martin et I’AGT, un passionné de ces institutions prépare un livre, alors patience. En attendant nous le remercions de la précieuse aide apportée pour cet article.

Alain DEWILDE
NB: Dans le numéro d’été de St Martin Magazine, nous reviendrons sur l’histoire de cette place qui fut longtemps le coeur de la paroisse.
 
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