Après avoir présenté l’ensemble des vitraux de notre église quant à leur inspiration et leur spiritualité ( Magazine» n° 1 à 5 ) nous nous sommes proposés d’illustrer le Credo suivant le plan du «Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC)». C’est ainsi que furent citées les verrières évoquant la Sainte Trinité (SMM n°6 à 8). Pour le deuxième article de la profession de foi chrétienne traitant de «Jésus-Christ, le Fils de Dieu» nous avons présenté la Famille de Jésus (SMM n°9 à 14). Poursuivons maintenant par l’approche des mystères de la vie cachée (CEC art. 3) avant d’aborder en septembre ceux de la vie publique (CEC art. 4-6).
Il est surprenant de constater que parmi les 27 verrières de l’église aucune ne traite de la Nativité du Seigneur. Tentons donc un rapprochement avec la lapidation de Saint Etienne puisque ce saint est fêté dès le lendemain de Noël.
Dominique le Florentin, qui ‘laissa plusieurs empreintes de son talent à Troyes, grava l’une des célèbres scènes rapportées par les Actes des Apôtres (7, 54-60) : le martyre de Saint Etienne. Cette gravure inspira le Troyen Linard Gontier au moment où il préparait l’exécution de cette grande verrière (7m x 3m). Mais il fallut attendre 1639 pour que son fils Jean travaille è sa réalisation. La composition occupe les trois lancettes de la fenêtre 19* en deux registres séparés par un bandeau ajouré. Dans la partie inférieure le jeune diacre occupe le centre. Il est entouré de ses adversaires qui l’assaillent avec rage. «Les yeux fixés vers le ciel», Etienne contemple «la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite du Père» apparaissant, avec l’Esprit Saint, en partie haute deux anges les adorent. La couleur rouge du vêtement d’Etienne est celle du sang tandis que l’or-feu qui nimbe la Trinité est symbole de Dieu. Le monogramme du Christ, les écus armoriés, le portrait d’un donateur ainsi qu’une étoile, complètent l’oeuvre.
Cette étoile signala la crèche aux bergers de Bethléem et une semblable conduisit les Mages à l’Enfant Dieu. Car c’est durant les semaines blotties au coeur de l’hiver que la liturgie nous introduit au plus profond du mystère de l’incarnation vie offerte jusqu’au sang versé d’où jaillit le feu de la résurrection. Comme tout témoin de l’Evangile c’est bien ce que vécut Etienne par son martyre auréolé de gloire.
Le calendrier ne nous a donc pas égarés ! |
