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Saint Martin Magazine n° 10 - Décembre 2002

Sommaire

Noël… l’Art de la rencontre

Regardez la crèche ! Voici Marie, Joseph, les bergers, les mages rassemblés autour du nouveau né. A genoux, ils sont silencieux, émerveillés. Ils adorent !

Mais pourquoi ? Ce vrai bébé, couché dans une mangeoire, fragile et sans défense, c'est Dieu ! Oui c'est Dieu...

Le Créateur est rentré au cœur de sa création. L'Eternel est venu habiter le temps. Le Très Haut s'est logé dans le tout petit. Voici Dieu qui va vers l'autre, sans préjugés, sans garde rapprochée.

A Noël, Dieu fraternise sans crainte. Rencontre gratuite ! Il vient connaître de l'intérieur l’œuvre de ses mains. Il passe la frontière du ciel pour épouser la terre. Mystérieuse alliance qui nous fait chanter "Dieu avec nous".

Dieu ne s'effraie pas des dépaysements. Il a au cœur une idée fixe : unir ce qui s'oppose, réduire les distances, faire naître et grandir l'amour.

C'est donc devant celui qui détruit les barrières de la peur et de la haine, devant le Prince de la Paix que les invités de Bethléem s'inclinent ! Avec tous les disciples du Christ, ils iront de surprise en surprise. Car de sa conception à son ascension, Jésus témoignera d'un Dieu qui se déplace, qui entraîne, qui rassemble, qui fait bouger les idées et les comportements, qui fait passer des ténèbres de l'enfermement à la lumière du cœur ouvert, qui conduit à la vie éternelle !

Noël ne peut pas nous laisser spectateur de la grande aventure du salut. Noël nous engage dans un immense mouvement de confiance, de rencontre, d'échange et d'alliance avec les autres.

Mais vivre Noël est difficile. Notre époque développe tellement la peur de l'autre, des autres, même des tout proches. Beaucoup d'échecs relationnels et sociaux viennent de ce qu'on préfère « le même ». On exalte la différence mais en la regardant comme un exotisme, à distance, sans contact. La peur rôde tout spécialement lorsque l'autre est faible. Des bien portants ont peur d'aborder un malade, même dans leur famille ! Des parents se laissent déborder par les caprices de leurs enfants ! Tant d'adultes se mettent sur leur garde en face des jeunes ! Sans compter la peur de l'étranger, du handicapé, du vieillard... Des gens sans problèmes et des gens en détresse, lesquels devraient être les plus inquiets ? Nos peurs dissimulent mal nos fausses sécurités. Elles viennent d'une montée en puissance de l'individualisme. Elles dévoilent notre réelle méconnaissance des autres.

Si nous nous arrêtons, admiratifs, devant l'enfant de la crèche, n'oublions pas le beau chemin de Dieu vers nous. Ce chemin de confiance nous invite à déposer nos peurs, nos jugements, nos barricades et tous nos masques. Car il nous faut un cœur de pauvre, désencombré des futilités, pour aller à la rencontre de l'autre, lui offrir l'hospitalité et habiter le pays de sa vie. Noël chante "le merveilleux échange" de Dieu avec l'humanité. Vivons de ce bonheur là, avec Dieu et entre nous, pour faire une belle année !

A tous, Saintes fêtes de Noël et bonne année 2003.

Père Bertrand ROY

Service Préparation au Mariage

Savez-vous qu'il existe un service « Préparation au Mariage » à Saint-Martin depuis 1985 ?

En lien avec la Pastorale Familiale Diocésaine, le service « Préparation au Mariage » reçoit la demande des fiancés, désireux de marquer leur union par un mariage religieux, en leur proposant une préparation sérieuse. C'est l'engagement de l'Eglise, pour répondre à leur attente en accueillant et en écoutant chacun avec bienveillance.

Actuellement, l'équipe est constituée de Bertrand ROY et François PALM, prêtres ; Joël Jolain, diacre ; et de 5 couples : Béatrice et Gérald, Catherine et Gérard, Marie-Laure et Vincent, Frédérique et David, Françoise et Alain.

Extraits de la Conférence des Evêques de France, du 9 novembre 2002 (www.cef.fr)

"Nous demandons à tous de participer à une préparation pendant l'année qui précède leur mariage… Dans la plupart des cas, l'échange sur les fondements du mariage sera d'autant plus libre et profitable qu'il comportera un temps de partage avec d'autres couples."

"Le plus souvent, la préparation au mariage est, pour les fiancés, un moment important de leur vie. L'Eglise accueille avec joie leur demande de préparation et la prend au sérieux. C'est pourquoi les responsables pastoraux généraliseront la mise en place d'équipes de préparation au mariage composées de laïcs mariés et de ministres ordonnés."

Comment cela se passe t'il ?

Vous résidez à Troyes, dans le quartier Saint-Martin ?

Vous désirez vous marier à l'église Saint-Martin ?

Vous désirez préparer votre mariage à Saint-Martin et votre mariage sera célébré dans une autre paroisse, un autre diocèse ?

Prenez d’abord contact avec le service accueil de la paroisse, aux heures de permanence, et dans tous les cas au moins un an avant la date envisagée.

Après accord, vous prendrez rendez-vous avec le Père Bertrand Roy pour constituer votre dossier.

Puis vous rencontrerez des couples chrétiens du service "Préparation au mariage", d'autres fiancés et le prêtre pour réfléchir au sens du mariage, au sacrement, à votre engagement (une rencontre un samedi de 15h à 23h et une rencontre d’une soirée un mois après).

Enfin, avec le prêtre ou le diacre qui présidera votre union, vous poursuivrez la réflexion et préparerez la cérémonie.

 

Si la paroisse Saint-Martin m’était contée

Boulevard BLANQUI

Le boulevard BLANQUI s’étend depuis l’avenue du Général LECLERC jusqu’à la rue des NOES, en passant par le carrefour de la rue Pierre MURARD et de la rue des MAROTS.

Frère d’Adolphe, économiste français, partisan du libre-échange, Auguste BLANQUI est né en 1805 à Puget-Thénier dans les Alpes Maritimes.

Affilié dès 1824 au carbonarisme, société politique secrète dérivée de la franc-maçonnerie, il s’affirme après 1830 comme l’un des chefs de l’opposition républicaine et du mouvement socialiste.

Il prend une part active à la révolution de 1848. Condamné à dix ans de détention après la journée du 15 mai, il est amnistié en 1859. Emprisonné de nouveau en 1861, il s’évade en 1865.

Il fonde en 1870 le journal « la Patrie en danger » et le 31 octobre, tente un coup de main sur l’Hôtel de Ville. Arrêté sur l’ordre de Thiers à la veille du 18 mars 1871, il ne peut donc participer à la Commune. Il est gracié en 1879.

Ses essais ont été réunis sous le titre « la Critique sociale ». Il concevait l’action révolutionnaire comme la préparation du coup de main décisif qui permettait la prise du pouvoir et l’établissement de la dictature ouvrière, l’insurrection étant une œuvre technique beaucoup plus que politique.

Après cette vie de lutte, il décède en 1881 à Paris.

Alain DEWILDE

Vitraux en fête : de l’arbre de mort à l’arbre de vie

Antérieurement au don du vitrail 12* fait par Marie Forest (cf St Martin Magazine N° 9) Nicolas et Edmonne Butar offraient la verrière conservée aujourd’hui dans la fenêtre 8 *. L’ouvrage paraphrase les épîtres de St Paul dont nous avons parlé, après la présentation des donateurs (panneau 1 en bas à gauche). Dans les deux compositions vitrées l’enseignement est identique : "La Croix est en quelque sorte la perche salvatrice que Dieu nous tend, le pont grâce auquel nous pouvons traverser l’abîme de la mort et surmonter toutes les menaces pour parvenir jusqu’à Lui. La Croix est présente lors du baptême qui nous fait mourir avec le Christ pour ressusciter avec Lui ". ( J. Ratzinger). Mais la pédagogie utilisée ici est différente de la précédente puisqu'elle recourt à une légende. La légende de la Croix se donne pour but d'élaborer une histoire continue d'Adam à Jésus. Représentée en sept tableaux, elle peut se résumer ainsi.

Un ange du Paradis prélève un rameau sur l'Arbre de vie. Il le confie à Seth (panneau 2 disparu et remplacé par une Mise au tombeau) pour qu'il soit planté sur la tombe de son père Adam inhumé au mont Calvaire (3). Bien après, le bel et grand arbre qui en résulta fut choisi pour servir à la construction du Temple de Salomon. Faute de convenir à ce projet, le bois fut utilisé à la construction d'un pont (4). Quand s'y présenta la Reine de Saba, celle-ci eut l'intuition qu'avec ce bois serait faite la Croix du Rédempteur ; par respect elle refusa donc de l'emprunter (5). Longtemps disparues, ces poutres furent mises au jour lors des travaux de terrassement de la piscine probatique (6). Sorties de terre , elles s'élevèrent plus tard pour recevoir le Christ crucifié. Au IV ème siècle Ste Hélène retrouve la Croix du Seigneur (lobe gauche) qu' Héraclius (plutôt que Constantin) exaltera en 630 (lobe droit).

Tous les 14 septembre l'Eglise célèbre aussi la Croix glorieuse, se souvenant de "ce que nos pères nous ont raconté" (Ps 77,3), et attentive à l'affirmation du disciple bien-aimé : "De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne, par Lui, la vie éternelle" (Jn 3, 4).

Jean-Marie MEIGNIEN
* numérotation des fenêtres selon l'ouvrage de F. BIBOLET (plan disponible à l'entrée de l'église).
Bonne visite, malgré le mauvais état du vitrail réalisé en 1562 pour la primitive église paroissiale.

Séminaristes à Saint-Martin

Nous sommes cinq séminaristes du premier cycle (première et deuxième année de formation) de la région Champagne-Ardenne.

En première année :

  • Nicolas BOISSEAU, du diocèse de Reims
  • Mike ROSARIO, du diocèse de Troyes (originaire des Forges-Saint-Bernard)
  • Rémi PRUD’HOM, du diocèse de Troyes (originaire du Mesnil-Saint-Loup)

En deuxième année :

  • Olivier MASSEAU, du diocèse de Reims
  • Xavier NOBLOT, du diocèse de Troyes (originaire de Bar-sur-Aube)

Ces deux années de formation s’articulent autour d’une formation intellectuelle (cours de théologie dogmatique et morale, de philosophie, d’Ecriture Sainte, d’histoire de l’Eglise, de patristique, de liturgie), d’une formation spirituelle (apprentissage de la prière, du discernement…), d’une formation pastorale (observer et participer à la vie d’une paroisse), mais aussi d’une vie en communauté entre les séminaristes et les Pères qui nous entourent.

Le parcours se déroule par tranches de deux semaines, en deux lieux : le séminaire interdiocésain à Reims et le centre paroissial de Saint-Martin-es-Vignes, à Troyes.

Les deux semaines à Saint-Martin sont marquées par l’accueil et le partage avec la paroisse. Nous partageons chaque jour la prière à travers la liturgie (offices des heures et Eucharistie) et les cours que nous suivons avec quelques personnes qui se joignent à nous. Nous sommes heureux de rencontrer les membres du conseil paroissial, les catéchistes et les personnes de passage dans la maison. Cet accueil est possible grâce à la participation des paroissiens : aménagement et entretien des locaux, dons en nature pour des repas. Régulièrement, nous participons aux réunions de l’aumônerie étudiante et du groupe des jeunes professionnels, ce qui élargit notre ouverture sur le monde.

La formation à Saint-Martin est donc complémentaire de celle de Reims où nous retrouvons nos deux frères du second cycle et les autres membres de l’équipe animatrice.

Ce texte est pour nous l’occasion de vous remercier de votre soutien. Grâce à vous, cette aventure est possible.

Les séminaristes

 

68 , rue Ambroise COTTET - 10 000 TROYES - Tél : 03 25 82 83 60 - Fax : 03 25 82 83 63 - saintmartinweb@free.fr